Kyoto : Histoire
Chronologie de Kyoto
544
Organisation du premier Aoi Matsuri (fête des roses trémières) pour prier afin de mettre fin aux calamités naturelles touchant Kyōto. Cette fête a toujours lieu aujourd'hui, en mai.
Début du VIIe siècle
Le clan Hata, originaire de Corée, et le clan Kamo s'installent dans la vaste plaine fertile du bassin de Kyōto (par la suite baptisée Yamashiro-no-kuni).
622
Construction du Kōryū-ji au nord-ouest de Kyōto, pour accueillir une statue offerte au clan Hata par le prince Shōtoku. Le Kōryū-ji devient le temple tutélaire du clan.
784
L'empereur Kammu décide de déplacer la capitale de Nara à Nagaoka (en périphérie de Kyōto) afin de la soustraire à l'ingérence du puissant clergé bouddhiste à la cour.
788
Saichō érige un monastère au sommet du Hiei-zan (le mont Hiei) pour protéger la ville du “danger” venant du nord-est. Il fonde l'école de bouddhisme Tendai (ou Tenzai).
794
Les mauvaises conditions à Nagaoka poussent l'empereur Kammu à chercher un autre site dans le bassin de Kyōto pour établir sa capitale ce qui le conduit à fonder l'actuelle Kyōto.
794
Édification de deux temples, le Tō-ji et le Sai-ji, à l'extrémité sud de la ville afin de protéger cette dernière et la cour impériale. Le Tō-ji se visite encore aujourd'hui.
798
Construction du Kiyomizu-dera au pied des monts Higashiyama après qu'un moine a eu une vision d'une source sacrée sur les lieux.
869
Le moine supérieur de Yasaka-jinja organise une procession dans les rues de Kyōto afin de conjurer une série d'épidémies ravageant la ville. Ce défilé est à l'origine du Gion Matsuri.
Xe siècle
Le centre de la ville se déplace progressivement vers l'est, plus près de la Kamo-gawa et d'Higashiyama, avec pour conséquence la désertion des propriétés impériales à l'ouest.
1052
Établissement du temple bouddhique Byōdō-in, l'un des plus beaux exemples de l'architecture de l'époque de Heian. Construction l'année suivante du célèbre Hōō-dō (pavillon du Phénix).
Milieu du XIIe siècle
Le nom Kyōto (écrit avec deux caractères chinois signifiant “capitale”) commence à remplacer le nom d'origine de la ville, Heian-kyo (“capitale paisible”).
1168
Après un voyage en Chine pendant lequel il découvre l'école Chan, le moine Eisai l'introduit au Japon sous la forme du bouddhisme zen. Il importe aussi la tradition du thé.
1192
Minamoto Yoritomo est nommé shogun et fait de Kamakura sa capitale. Si la cour impériale reste à Kyōto, la ville n'est plus le centre du pouvoir du pays.
1202
Eisai établit le Kennin-ji avec la bénédiction du shogun Minamoto no Yoriie. C'est à ce jour l'un des temples zens les plus importants de Kyōto.
Début du XIIIe siècle
Pertubé par les divisions entre les principaux courants bouddhistes au Japon, le moine Hōnen instaure un nouveau courant populiste baptisé Jōdo (école de la Terre pure). Il meurt après s'être imposé le jeune en 1212.
Milieu du XIIIe siècle
Le moine Shinran prône une doctrine radicale qui prend le nom de Jōdo-Shinshū (école véritable de la Terre pure). Constructions du Higashi-Hongan-ji et du Nishi-Hongan-ji, deux vastes temples.
1281
Le Mongol Kubilaï Khan tente pour la seconde fois de conquérir le Japon, mais son armée est anéantie par un puissant typhon (appelé kamikaze).
1333
Chute du shogunat de Kamakura. L'empereur Go-Daigo rentre d'exil. Kyōto redevient la capitale politique jusqu'en 1868.
1397
Le shogun Ashikaga Yoshimitsu se voit attribuer une villa pour ses vieux jours. À sa mort, son fils la reconvertit en un temple, le Rokuon-ji devenu le Kinkaku-ji (le Pavillon d'Or).
1467
La terrible guerre d'Ōnin éclate à Kyōto entre deux familles se disputant la succession du shogunat. Elle débouche sur un conflit national que l'on surnommera l'époque Sengoku (“provinces en guerre”).
1482
Le shogun Ashikaga Yoshimasa se fait construire un lieu de repos au pied des monts Higashiyama. À sa mort, le pavillon est transformé en temple, le Jishō-ji, appelé aujourd'hui Ginkaku-ji.
1568
Oda Nobunaga, fils d'un daimyo de la province d'Owari (l'actuelle Aichi-ken), confisque le pouvoir à la cour impériale de Kyōto et commencer à pacifier et à unifier le centre du Japon.
1591
Le shogun Toyotomi Hideyoshi ordonne la construction d'un mur autour de Kyōto. Long de 23 km, il est ponctué de sept portes.
1600
Tokugawa Ieyasu tient en échec Toyotomi lors de la bataille de Sekigahara. Le shogunat Tokugawa s'installe à Edo (l'actuelle Tokyo), même si Kyōto reste la capitale.
1603
Construction du Nijō-jō, résidence officielle du premier shogun de la dynastie Tokugawa, Ieyasu. Ce château défie directement le pouvoir de l'empereur.
1620
Début des travaux de la villa impériale Katsura Rikyū, destinée à l'origine au fils adoptif de Tokugawa Hideyoshi. La famille impériale prend part au projet.
1646
Fondation de l'école de la cérémonie du thé Omotesenke par Sen Sosa, l'arrière-petit-fils de Sen no Rikyū, grand maître du thé au Japon. L'école se trouve toujours à Kyōto.
1662
Première édition du Daimon-ji Gozan Okuribi, fête au cours de laquelle on allume de grands feux prenant la forme de caractères chinois sur le flanc d'une montagne dans l'est de Kyōto.
1853
Le commodore américain Matthew Perry s'avance dans le port d'Uraga (qui fait partie de l'actuel Yokosuka) avec ses canonnières (kurofune, “bateaux noirs”) contraignant le Japon à s'ouvrir aux échanges commerciaux avec les États-Unis.
1867
Les daimyos (seigneurs des provinces) de Chōshū et de Satsuma s'allient à l'empereur pour renverser le shogunat de Tokugawa et proclament la restauration du pouvoir impérial, dite Restauration de Meiji.
1869
Âgé de 17 ans, l'empereur Meiji quitte Kyōto pour Edo, siège de la nouvelle capitale politique et économique rebaptisée Tokyo l'année précédente.
1871
Kyōto accueille la première Exposition universelle japonaise. Premières représentations de Miyako Odori et de Kamogawa Odori (spectacles de danse de geishas et d'apprenties geishas) à l'Exposition de Kyōto l'année suivante.
1890
Inauguration du canal Sosui reliant le Biwa-ko (un lac de la préfecture voisine de Shig) à Kyōto. On peut toujours le voir couler dans les jardins du Nanzen-ji.
1895
Mise en service du tramway et construction du Heian-jingū, l'un des plus célèbres sanctuaires shintoïstes de Kyōto à l'occasion du 1100e anniversaire de la fondation de Kyōto.
1915
L'accession au trône de l'empereur Taishō est fêtée dans tout le Japon (même s'il est officiellement empereur depuis trois ans). Installation des premiers éclairages publics dans Shijō-dōri.
1941
La marine impériale japonaise attaque la flotte américaine du Pacifique à Pearl Harbor (Hawaï) pour empêcher l'ingérence américaine dans la politique d'expansion territoriale du Japon en Asie.
1966
Le premier espace international de congrès du Japon, le Centre international de conférences de Kyōto, ouvre à Takaragaike. C'est là que sera adopté, plus tard, le Protocole de Kyōto.
1981
La ligne de métro Karasuma entre en circulation entre les gares de Kyōto et de Kitaō-ji facilitant les trajets urbains nord-sud. La ligne sera par la suite prolongée au sud jusqu'à Takeda et au nord jusqu'à Takaragaike.
1994
Kyōto fête le 1200e anniversaire de sa fondation. Inscription de 17 monuments historiques du vieux Kyōto au patrimoine mondial de l'Unesco, dont le Kinkaku-ji et le Ginkaku-ji.
1997
La très futuriste gare de Kyōto dont le hall principal est surmonté d'une verrière haute de 60 mètres ouvre la même année que la ligne Tōzai (est-ouest), la deuxième ligne de métro de Kyōto.
2011
Le 11 mars, le grand séisme de l'est du Japon frappe la côte nord-est. Kyōto est épargnée, mais le nombre de touristes chute massivement.


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